Foire aux questions
LE PROJET
En octobre 2019, faisant suite à la concertation préalable du projet de Solarzac, et afin de tenir compte des remarques du territoire, le maître d’ouvrage s’est engagé à poursuivre les études en vue d’élaborer un nouveau scénario de taille réduite, à forte dimension agropastorale et à mettre en place un Comité de suivi et de pilotage pluridisciplinaire et scientifique.
Des études approfondies ont ainsi été réalisées sur différents volets (notamment environnemental et agricole). Arkolia Énergies souhaite aujourd’hui démarrer une nouvelle phase de participation du public dans le but de présenter les résultats des études avec l’objectif de poursuivre la co-construction d’un projet avec les acteurs du territoire.
Il est aujourd’hui difficile de se projeter sur une date précise, de nombreux éléments rentrants en compte dans la durée de réalisation du projet (finalisation des études, durée d’instruction des autorisations, travaux de raccordement du gestionnaire du réseau, travaux de réalisation du projet). Le maître d’ouvrage peut envisager une mise en service d’ici 2026.
Le site est le fruit d’une sélection multicritères et d’une opportunité de pouvoir y combiner un projet éco-énergétique et agropastoral ambitieux.
Le site, de plus de 1000 hectares, entièrement clôturé est altéré par l’activité de chasse commerciale actuellement en place. Une vraie plus-value environnementale et agricole est attendue avec l’abandon de cette activité au profit d’un retour notamment à l’agropastoralisme.
De plus, l’importante surface disponible permet de développer un projet à la hauteur des besoins en matière de production énergétique tout en préservant les zones à fort enjeux. Par ailleurs, la proximité de la ligne électrique à haute tension pour le raccordement assure une viabilité économique.
La réalisation du projet peut être autorisé sur le site, sous certaines conditions. La commune de Le Cros ne possède actuellement pas de document spécifique et est donc soumis au Règlement National d’Urbanisme. Sous cette réglementation la construction du projet est possible sous certaines conditions décrites à l’article L 122-7 du Code de l’urbanisme paragraphe 2 et reposant notamment sur sa compatibilité avec les objectifs de protection des terres agricoles, pastorales et forestières et avec la préservation des paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel.
Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal du Lodévois & Larzac, actuellement en réflexion, pourra par ailleurs permettre la mise en place d’un zonage adapté au projet.
Le développement et la préservation de la biodiversité, le renouveau agropastoral et la production d’énergie verte forment les trois grands axes structurant du projet et devant trouver leur place sur les 1045 hectares clôturés que représente le site. Fort des enseignements de la concertation de 2019 et au vu des résultats des études Arkolia Énergies envisage une surface réduite et n’excédant pas 200 ha dédiée à la production d’énergie. Des parcours agropastoraux pourraient être mis en place sous cette emprise afin de combiner production d’énergie et pâturage.
Les 30 hectares aujourd’hui en prairie seraient maintenus afin d’apporter un fourrage complémentaire.
Le reste de la surface (800 ha minimum) pourrait être mis en gestion auprès d’organismes œuvrant pour la biodiversité.
Enfin, des activités de tourisme (randonnée, VTT) pourraient également trouver leur place sur le site.
Compte tenu des enseignements de la concertation de 2019 et des résultats des études complémentaires le maître d’ouvrage envisage une surface réduite n’excédant pas 200 hectares pour la partie production énergétique.
Dans un tel contexte, la centrale pourrait avoir une puissance comprise entre 150 et 200 MWc et produire entre 220 et 280 GWh par an, soit la consommation annuelle électrique de 100 000 à 130 000 personnes (hors chauffage).
L’énergie produite sera injectée dans le réseau au plus près de la production. Cela est rendu possible par la proximité de la ligne haute tension 225 kV Ayres – Ganges. L’énergie injectée dans le réseau sera ensuite consommée au plus proche en fonction des besoins et bénéficiera ainsi au territoire.
Une option hydrogène à l’étude et dont l’opportunité est à débattre lors de la concertation à venir permettrait en outre des usages locaux et territoriaux de type agricole, mobilité ou éco-énergétique.
Plusieurs composantes sont prises en compte lors du choix d’implantation d’une centrale de production d’énergie solaire au sol. Le maître d’ouvrage doit notamment tenir compte des enjeux sur la biodiversité et s’assurer de préserver la faune et la flore lors des phases de travaux et d’exploitation de la centrale.
Des contraintes topographiques sont également considérées, les installations ne pouvant pas être déployées sur des surfaces à fortes pentes. Enfin un intérêt particulier est porté à la co-visibilité afin de préserver au maximum les paysages.
Ces différents éléments seront au cœur des échanges prévus lors de l’atelier n°1. Pour y participer, cliquez-ici
Arkolia Énergies n’a pas pour vocation à devenir propriétaire du foncier, le maître d’ouvrage opte dans la quasi-totalité des cas pour une location des parcelles sur la durée de vie du projet.
Le propriétaire actuel étant vendeur, il existe une opportunité pour le territoire d’engager une réflexion sur un rachat du foncier par les Collectivités publiques. Cela permettrait un retour à la propriété collective d’un ensemble de terrains de plus de 1 000 hectares aujourd’hui entièrement clôturé et interdit d’accès.
Les loyers, versés annuellement par Arkolia Énergies durant la phase d’exploitation du parc permettraient de rembourser les annuités d’un éventuel crédit contracté pour l’achat du domaine.
Arkolia Énergies assurera l’exploitation et la maintenance de la centrale photovoltaïque.
Dans l’hypothèse d’un achat du foncier par les Collectivités locales ces dernières pourraient assurer la gestion des différents espaces avec, potentiellement, l’accompagnement d’organismes de gestion de la biodiversité et du tourisme.
Plusieurs enjeux environnementaux sont présents sur certaines zones du site et peuvent concerner la faune et/ou la flore. Les inventaires de la biodiversité réalisés par deux bureaux d’études (Abiès et Synergis) et échelonnés sur plusieurs années nous permettent d’avoir une vue d’ensemble assez précise et ainsi d’éviter ces enjeux au maximum pour la réalisation du projet.
Les enjeux paysagers sont également à prendre en compte, un état initial a déjà été réalisé et une étude approfondie sera menée lorsqu’une implantation aura été définie.
Les enjeux agricoles sont au cœur du projet Solarzac. L’objectif d’Arkolia Énergies est d’introduire une activité agricole pérenne profitable aux acteurs du territoire.
À la suite de la concertation de 2019 et tenant compte des retours du territoire, nous avons décidé d’abandonner le projet de Power-to-Gas par méthanation biologique.
La mise en place d’une activité agropastorale par pâturage ovin nécessitera une consommation en eau de la part des troupeaux (entre 4 et 10 litres d’eau par jour par brebis)
Une réflexion sur l’opportunité de produire de l’hydrogène vert est menée par ailleurs dans le cadre du projet actuel.
Si cette option était retenue, un électrolyseur d’une puissance d’1MW nécessiterait des besoins en eau de l’ordre de 2800m3/an dont la moitié pourrait être réutilisée en sortie à des fins agricoles.
Les besoins globaux seraient couverts par les volumes des trois bassins de rétention de 35 000 m3 chacun présents sur le site et sans qu’aucun captage ne soit nécessaire. La consommation annuelle en eau du processus d’électrolyse ne présenterait pas plus de 3% de l’eau présente dans ces bassins.
La loi Climat et Résilience, promulguée le 24 août 2021, apporte une réponse claire concernant l’artificialisation des sols et les centrales photovoltaïques au sol. L’objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050 est envisagé à travers plusieurs dispositions dont l’une précise que :
« Un espace naturel ou agricole occupé par une installation de production d’énergie photovoltaïque n’est pas comptabilisé dans la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dès lors que les modalités de cette installation permettent qu’elle n’affecte pas durablement les fonctions écologiques du sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques ainsi que son potentiel agronomique et, le cas échéant, que l’installation n’est pas incompatible avec l’exercice d’une activité agricole ou pastorale sur le terrain sur lequel elle est implantée »
Sous respect de ces conditions les centrales photovoltaïques au sol pourront donc être mises en place sans venir en déduction de la surface allouée aux zones urbanisées ou à urbaniser. Elles ne sont ainsi pas considérées comme de l’artificialisation des sols et ne font pas concurrences aux plans de développement et d’aménagement des Collectivités.
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ÉCONOMIE
Le retour à un usage agricole du site de manière pérenne fait partie du cœur du projet Solarzac. Pour permettre un renouveau agricole efficace et fonctionnel, un travail de remise en état du site doit être effectué. Tenant compte de l’impact financier de ces travaux, le maître d’ouvrage considère que le projet ne pourrait être amorti financièrement qu’à partir d’une surface de panneaux photovoltaïques d’environ 150 ha pour un maximum de 200 ha.
Il convient de préciser que, ramené à la surface globale du terrain, le projet de production d’énergie verte ne représente que 15 à 20 % de l’espace.
Le coût du projet est porté à 100% par Arkolia Énergies, au travers d’apport en capital et de prêts bancaires. L’investissement définitif, de l’ordre de 150 millions d’euros, dépendra du projet validé et autorisé.
Il existe plusieurs moyens pour les Collectivités d’acquérir le domaine. Des organismes spécialisés existent et peuvent conseiller les Collectivités sur ce sujet. Les loyers versés par Arkolia Énergies pour la location du terrain seront mis en place pour permettre de payer les annuités du crédit et de devenir propriétaire du site in fine.
Concernant la partie photovoltaïque du projet la centrale nécessitera la mobilisation d’un nombre important de personnels y compris locaux notamment pour la phase de construction. Nous pouvons considérer une moyenne de 20 ETP (Équivalent Temps Plein) présent sur une année de construction.
La phase d’exploitation entrainera quant à elle un besoin d’environ 6 ETP pour les taches d’exploitation, de maintenance, d’entretien et de gestion administrative sur la durée d’exploitation de la centrale et pour une durée de 30 ans minimum.
S’agissant de la mise en place d’un ou plusieurs parcours agropastoral, cette activité permettra également de développer et de pérenniser de l’emploi agricole local par la mobilisation de 2 ETP.
Si l’option hydrogène était retenue, la construction et l’exploitation de cette unité de production contribuera, elle aussi, au dynamisme de l’emploi.
D’un point de vue fiscal, l’activité photovoltaïque générerait, sur la base d’une implantation entre 150 et 200 ha, environ 900 000 € de taxes annuelles dont la moitié serait reversée à/aux EPCI concernés pour une utilisation au plus proche des habitants du territoire et permettant dans certains cas de maintenir un niveau de fiscalité raisonnable voire de le réduire en fonction des options choisies par les Collectivités.
La mise en place d’une activité de pâturage pérenne permettra de renforcer les exploitations agricoles existantes du territoire et ainsi valoriser l’économie locale.
Le projet sera créateur d’emplois et permettra de dynamiser l’économie locale, notamment par la sollicitation du savoir-faire du territoire dans les différentes phases de chantier ainsi que pour l’exploitation et l’entretien du site.
En fonction des attentes du territoire, il pourra être proposé d’investir dans le projet.
Deux options sont généralement envisageables :
- Ouverture du capital aux citoyens et parties prenantes locales (ex. Collectivités) dans le cadre d’un investissement long terme pouvant s’étaler sur la durée de vie du projet. Les revenus générés sont fonction de nombreux critères et établis lors de la phase de financement du projet ;
- Financement participatif sur une durée plus courte (3 à 5 ans) intégrant des rendements de l’ordre de 5% bruts annuels.
AGROPASTORALISME
Les productions agricoles et photovoltaïques cohabitent parfaitement depuis plusieurs années. En témoignent les plus de 1000 hangars agricoles réalisés aujourd’hui par Arkolia Énergies pour le monde rural ces dernières années.
Côté centrales solaires au sol, là aussi l’activité agricole n’est pas en reste. Sur les 13 centrales au sol exploitées par le maître d’ouvrage, fin 2020, 6 présentent une coactivité avec du pâturage ovin et l’une d’entre elles accueille un élevage de canards. Trois nouvelles centrales au sol ont été mises en services en 2021 et accueilleront dès 2022 une coactivité avec du pâturage ovin également.
Afin de comprendre les ressorts de cette cohabitation et d’en appréhender les avantages et les éventuels inconvénients le maître d’ouvrage à fait réaliser un audit en 2019 sur les 7 parcs en coactivité à date. Cette étude a été mené par Solagro, bureau d’études et expert indépendant spécialisé dans le secteur de l’agroécologie et notamment de l’agrivoltaïsme. Cette étude a démontré que les éleveurs ayant pu bénéficier de cette coactivité ont été très satisfait et ont ainsi pu renforcer voire étendre leur activité. Solagro propose dans cette étude une liste d’amélioration permettant de mieux appréhender cette collaboration, remarques dont nous tenons compte dans nos projets futurs, dont Solarzac.
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Arkolia Énergies compte fortement sur la mobilisation des agriculteurs du territoire lors de la nouvelle phase de participation. Le maître d’ouvrage espère construire, en fonction des besoins locaux identifiés, un projet réfléchi intégrant au mieux les souhaits du monde agricole, favorisant leur installation et pérennisant leur activité sur le site.
Arkolia Énergies ne prévoit pas de sélection particulière et cela dépendra du nombre d’agriculteurs volontaires pour s’installer sur tout ou partie du site. En cas de forte affluence les demandes seront examinées au cas par cas avec l’aide du bureau d’études Solagro afin d’en déterminer la pertinence pour l’exploitation agricole concernée.
La cohabitation de ces deux activités nécessite une installation particulière des panneaux photovoltaïques. A savoir, il est nécessaire de :
- Rehausser à minima la limite basse des panneaux à 1 mètre du sol,
- Enterrer et isoler l’ensemble des câbles électriques sur la centrale.
Une hauteur de clôture d’à minimum 2 mètres, étanche au loup et autres animaux permet également de maintenir la sécurité du troupeau.
Dans ces conditions il n’y a pas de danger pour les ovins liés à l’installation photovoltaïques.
TECHNOLOGIE HYDROGÈNE
La production sur site permet un prix de vente de l’hydrogène vert des plus compétitif. Elle offre également l’opportunité d’un usage local au territoire concerné.
Sur un plan national, les objectifs de l’État sont ambitieux concernant l’hydrogène vert et visent une production de 10 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable à horizon 2040 avec un jalon intermédiaire d’un million de tonnes en 2024, contre 150 000 tonnes aujourd’hui.
Différents usages peuvent être envisagés pour cette production d’hydrogène, en fonction des besoins du territoire à moyen/long terme. Les trois axes principaux sont :
- Usages locaux sur site et alentour ( monde agricole)
- Mobilité (station de recharge hydrogène)
- Transport sur des sites de distribution du territoire et/ou de la région
La période de concertation permettra d’échanger avec les acteurs du territoire pour déterminer de potentiels futurs usages pour l’hydrogène.
À ce stade du projet, il est envisagé que l’eau provienne des bassins de rétentions déjà présents sur le site (3 bassins de 35 000 m3 chacun). Par conséquent, l’électrolyseur sera autosuffisant grâce à l’eau alimentant les bassins. Il est important de noter que 50 % de l’eau peut être réutilisée en sortie d’électrolyseur, limitant ainsi la consommation et ouvrant à des usages complémentaires agricoles locaux, au même titre que la chaleur produite.
Si cette option hydrogène était retenue, il est à savoir qu’un électrolyseur d’une puissance d’1 MW nécessiterait environ 3000m3 d’eau/an (moins de 3% du volume d’eau présent dans les bassins) dont la moitié pourrait être réutilisée à des fins agricoles.
Une installation de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau, à petite échelle comme il est prévu sur Solarzac si l’option est retenue, n’engendre pas d’impact notable.
Le procédé n’engendre ni pollution de l’eau ou de l’air et vise simplement à « défaire » une molécule d’eau pour ainsi rejeter du dioxygène, du dihydrogène et l’excédent d’eau.
Son installation nécessite la réalisation d’une dalle béton de 200 m², son emplacement sera donc à privilégier sur une zone déjà terrassée.
CONCERTATION
Floriane Danhyer été nommée le 6 mai 2020 par la Commission nationale du débat public en tant que nouvelle garante. Elle exerce cette fonction dans la continuité d’Étienne Ballan, premier garant « post-concertation » nommé en novembre 2019.
Tout au long de sa mission, la garante veille à la transparence, la sincérité et l’intelligibilité des informations transmises au public, au traitement équivalent de chaque argument quel que soit son origine (expert, responsable du projet, citoyen, élu, etc.) et à l’inclusion de tous les publics, en particulier les plus éloignés de la décision, dans l’objectif de garantir le droit de chacun à l’information et à la participation.
Retrouvez le « mot de la garante » ici
Suite aux engagements pris à l’issue de la concertation préalable et à la réalisation des études complémentaires menées depuis lors le maître d’ouvrage souhaite communiquer les résultats aux acteurs du territoire afin de poursuivre le travail engagé de co-construction d’un projet éco-énergétique permettant une valorisation agropastorale et environnementale du site.
Non, et c’est l’intérêt de la nouvelle concertation, construire, avec les acteurs locaux, un projet de territoire en cohérence avec les attentes des différentes parties.
Quatre ateliers thématiques seront mis en place lors de cette concertation pour discuter de différents sujets nécessitant la participation des acteurs du territoire.
Pour en savoir plus, rendez -vous dans l’onglet « les enjeux ».