Les études réalisées

Les études réalisées

Les études initiales ont permis d’identifier certains effets potentiels du projet SOLARZAC et de ses trois scénarios. Elles ont ainsi aidé à définir les premières mesures pour « Éviter, Réduire, Compenser » les impacts.

FOCUS « ÉVITER, RÉDUIRE, COMPENSER »

Inscrite dans le prolongement de la Charte pour l’environnement de 2004 et la Loi Grenelle de 2009, la séquence « Éviter, Réduire, Compenser » (ERC) est le fil conducteur de l’intégration de l’environnement dans les projets.

La séquence ERC a pour objectif d’établir des mesures visant à éviter les atteintes à l’environnement, à réduire celles qui n’ont pu être suffisamment évitées et, si possible, à compenser les effets notables qui n’ont pu être ni évités, ni suffisamment réduits.

L’ordre de la séquence traduit aussi une hiérarchie : l’évitement étant la seule phase qui garantisse la non atteinte à l’environnement considéré, il est à favoriser. La compensation ne doit intervenir qu’en dernier recours, quand tous les impacts qui n’ont pu être évités n’ont pas pu être réduits suffisamment.

Les thèmes des études : 

themes-etudes

La synthèse de ces études est présentées ci-dessous :

LA FAUNE

La biodiversité prise en compte

Un inventaire a été réalisé pendant un an par le bureau d’études SINERGIA, sur une zone élargie du projet.

Pour les habitats naturels et les espèces, l’enjeu local de conservation est apprécié sur la base de critères règlementaires et scientifiques tels que :

  • les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition et de la distribution ;
  • la vulnérabilité biologique ;
  • la biologie de l’espèce (migration/nidification/ pour les oiseaux, migration/hibernation/reproduction pour les chiroptères) ;
  • le statut de patrimonialité (textes règlementaires, listes rouges, espèces déterminantes de ZNIEFF…) ;
  • les menaces ;
  • les dires d’experts ;
  • l’état de conservation actuel et prévisible de la population locale.

Pour les espèces présentant des enjeux importants, les différentes observations de terrain sont prises en compte :

  • la biologie et l’écologie de l’espèce, afin de comprendre l’importance de l’écosystème local pour ces espèces ;
  • la présence d’habitats favorables à ces espèces dans des périmètres proches et éloignés au projet, afin de préciser si les espèces pourront trouver aisément des milieux favorables à proximité ;
  • l’état de conservation actuel et prévisible de la population locale des espèces en présence.

Les espèces inventoriées sont présentées ci-dessous avec leur enjeu de conservation local et l’enjeu écologique sur la zone d’implantation potentielle, ce dernier est décrit à partir des enjeux de conservation et réévalué par rapport au comportement et à l’abondance de l’espèce.

Par conséquent, cette analyse conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas réglementées, mais présentant un enjeu local à considérer. Inversement, des espèces réglementées, mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation peuvent ne pas être mises en avant. 

À noter que l’enjeu local de conservation d’une espèce ne doit pas être confondu avec la sensibilité de cette espèce à l’aménagement prévu. Ainsi, une espèce à fort enjeu local de conservation (ex. : Agrion de mercure) peut ne présenter qu’une faible sensibilité au projet d’aménagement si de nombreux habitats favorables se trouvent à proximité.

Les habitats peuvent aussi en eux-mêmes avoir un intérêt patrimonial, en dehors de toute présence d’espèce animale ou végétale.

L’intérêt patrimonial doit donc parfois être relativisé au regard de la situation régionale et locale, puisqu’une espèce très rare au niveau mondial peut être très fréquemment rencontrée dans certaines régions. C’est l’objet de la définition des enjeux locaux de conservation pour les habitats et les espèces.

Pour autant, l’analyse des incidences doit tenir compte des espèces patrimoniales qui sont au minimum citées dans les listes, si elles sont rencontrées.

Le recensement de la faune

Le volet faune de l’étude lancé fait état de la présence sur le domaine de Calmels de quelques espèces à enjeux forts, le Moiré provençal (papillon), la Pipistrelle et le Murin (chauves-souris) :

Triton marbré
Triton marbré

Amphibien : le Triton marbré, espèce à enjeu modéré

Moiré provençal
Moiré provençal

Entomofaune (insectes & invertébrés) : Agrion mignon, Leste Verdoyant, Sténobothre occitan (espèces à enjeu modéré) et le Moiré provençal (espèce à enjeu fort) ;

Pipistrelle (©G. San Martin)
Pipistrelle (©G. San Martin)

Chiroptères (chauves-souris) : Grand rhinolophe, Minioptère des Schreibers, Molosse de Cestoni (espèces à enjeu modéré), Pipistrelle commune et le groupe des murins (espèces à enjeu fort).

Concernant l’avifaune, quelques espèces observées sont à enjeu modéré voire fort (rapaces et oiseaux nicheurs diurnes) :

Bruant Ortolan
Bruant Ortolan

Migration prénuptiale : l’enjeu est globalement modéré. Seule le Bruant ortolan est à enjeu fort ; le Busard Martin et le Circaète Jean-le-Blanc sont à enjeu modéré.

Fauvette Pitchou (©D. EADES)
Fauvette Pitchou (©D. EADES)

Oiseaux nicheurs diurnes (hors rapaces) : 8 espèces à enjeu modéré et 1 espèce possède un enjeu fort (Fauvette pitchou).

gypaetus barbatus
Gypaète barbu

Rapaces locaux : 8 espèces avec un enjeu modéré voire fort : Aigle royal, Busard cendré, Circaète Jean-le-Blanc, Gypaète barbu, Milan royal, Vautour fauve, Vautour moine, Vautour percnoptère.

LES ENJEUX

Dans la présentation des résultats, les enjeux sont évalués sur une échelle unique, applicable aux espèces comme aux habitats, qui va de « introduite » à « rédhibitoire » avec un code couleur associé :

visuel enjeux

Ces enjeux reprennent principalement ceux définis par la DREAL. Certains enjeux sont évalués à partir de la patrimonialité (liste rouge, déterminant de ZNIEFF, statut de rareté…) et du statut de protection, en l’absence d’évaluation par la DREAL (plantes, orthoptères…).

À partir de cet enjeu patrimonial, un enjeu sur le site et/ou à proximité est évalué en prenant compte également des observations réalisées au niveau de la zone d’implantation potentielle (comportement, effectif ; fonctionnalité des milieux…). Par exemple une espèce locale d’enjeu fort qui ne se reproduit pas sur ce dernier, pourra se voir attribuer un enjeu modéré voir faible.

LA FLORE

Le recensement de la flore

Sur la zone d’implantation potentielle, seuls des habitats naturels à enjeux faible à nul ont été inventoriés.
Au cours des prospections, 160 espèces floristiques différentes ont été inventoriées dans la zone d’implantation potentielle. Ce nombre d’espèces, relativement peu élevé s’explique par la composition d’habitats homogènes et peu diversifiés (mosaïque d’habitats contenant les espèces des habitats en mélange, milieux ouverts…). De plus, la forte pression de pâturage exercée par le gibier de la chasse privée contribue à cette faible diversité.

Parmi ces espèces, la Narcisse d’Asso Narcissus assoanus, espèce protégée a été observée. Elle est cependant classée comme favorable en région méditerranéenne. Son enjeu sur le site est donc classé faible.

FOCUS SUR LES HABITATS NATURELS

L’ensemble des habitats présente des enjeux écologiques faibles voire très faibles à nuls.

Sur la zone d’implantation potentielle, 15 habitats ont été répertoriés : 8 habitats à enjeu faible, 2 à enjeu très faible et 5 à enjeu nul.

La diversité des habitats est relativement faible. En effet, la grande majorité de la surface du domaine est occupée par 2 ou 3 habitats couvrant de grandes étendues. Il s’agit principalement des Broussailles supra-méditerranéennes à Buis qui occupent 75,21ha, des pelouses méditerranéo-montagnardes sur 70,38ha et un stade intermédiaire entre cet habitat herbacé et les broussailles à Buis, ce sont les pelouses méditerranéo-montagnardes colonisées par le Buis qui occupent 184,6ha.

Ces habitats ne présentent pas de grande diversité au niveau floristique. Plusieurs espèces occupent de grandes superficies avec un fort degré de recouvrement. C’est notamment le cas du Buis qui colonise les pelouses, qui forme de grandes étendues (parfois en mélange avec le Genévrier commun) et qui est aussi présent au niveau des boisements.

Impacts identifiés et mesures prévues

Au stade des études initiales, plusieurs enjeux concernant le milieu, le paysage et les activités agricoles ont été identifiés et feront l’objet d’études complémentaires, dans le cadre de l’Étude d’Impact Environnementale nécessaire à l’autorisation d’installation du parc énergétique.
Incidence sur l’environnement : réversible, le projet évite ou limite l’ artificialisation massive des sols et cela pour trois raisons :

  • la nature du terrain sans arbre dans la zone d’implantation et donc sans nécessité de défrichement ;
  • la conception du parc photovoltaïque, sans artificialisation des sols sauf dans le cas du scénario 3 (électricité/ gaz) :
    • les sols restent en l’état, sans bétonnage dans les scénarios 1 et 2 : les portants des modules sont simplement fixés au sol par des pieux métalliques enterrés de 1 à 1,5m de profondeur,
    • les surfaces artificialisées dans le scénario 3 représentent 5 à 10ha pour les collecteurs de CO2 et les équipements électriques indispensables.
  • la réversibilité des installations solaires : en fin d’exploitation, les surfaces occupées par les panneaux photovoltaïques reviennent à l’état initial et/ou agricole après démontage.
LES ÉTUDES PAYSAGÈRES

Emprise visuelle sur les paysages et patrimoines : les premiers éléments de l’étude d’impact paysager 

Au regard de l’état initial de l’étude d’impact menée par le bureau d’études « Vu d’ici », les impacts seraient a priori limités par la nature vallonnée du terrain et le choix d’implantation des panneaux dans les zones « en creux » de ses coteaux intérieurs. La modularité des installations solaires, en îlots, avec leur support de fixation sur pieux, limiterait aussi les impacts. Toutefois, le maître d’ouvrage prévoit de poursuivre des études paysagères afin de préciser les incidences éventuelles sur les paysages et de limiter au maximum l’impact visuel du projet.

Des photomontages seront réalisés à partir des différents points de vue potentiels choisis en concertation.

Croquis Vu d'ici
Croquis de l’impact paysager du projet SOLARZAC réalisé par le bureau d’études « Vu d’ici » Zones bleues : simulation de l’implantation au sol des panneaux photovoltaïques

Au regard des 400 hectares, les perceptions du site sont les suivantes.

Croquis de l'impact paysager
Croquis de l’impact paysager du projet SOLARZAC réalisé par le bureau d’études « Vu d’ici » Les flèches orange représentent les potentielles perceptions.

L’analyse paysagère des aires d’étude éloignée et immédiate a permis de mesurer les enjeux et sensibilités, et de définir des préconisations paysagères afin d’éviter, de réduire ou de compenser les potentielles incidences paysagères du projet.

Ces préconisations visent à assurer la meilleure inscription possible du projet dans le paysage, afin de limiter tout risque de dénaturation et de maintenir une certaine cohérence avec l’environnement naturel.

Les préconisations paysagères sont établies en dehors de toute contrainte foncière, environnementale et d’objectif de production d’énergie. Elles seront donc confrontées, par la suite, aux autres thèmesdéterminants de l’étude d’impact afin de garantir leur cohérence et leur faisabilité.

L’analyse spécifique du bien UNESCO au regard du projet d’implantation d’une centrale photovoltaïque sur la commune du Cros a permis de mesurer les enjeux et les sensibilités liées à la préservation de la Valeur Universelle Exceptionnelle (V.U.E.) et de son intégrité afin d’éviter, de réduire ou de compenser les potentielles incidences paysagères du projet.

L’objectif des préconisations présentées ci-après est d’assurer la meilleure inscription possible du projet dans le paysage agropastoral, afin d’éviter de porter atteinte à la V.U.E. et de maintenir une certaine cohérence avec son environnement.

Préconisations UNESCO
Préconisation d’évitement, de réduction et d’accompagnement

Les préconisations d’évitement, de réduction et d’accompagnement

Les préconisations d’évitement

Les préconisations d’évitement conduisent à éviter ou à limiter fortement les perceptions du projet depuis son environnement proche. Il conviendra pour cela de :

  • maintenir un certain recul vis-à-vis du sentier de randonnée passant à proximité de manière à limiter l’incidence visuelle et de préserver l’intégrité visuelle du bien ;
  • maintenir un recul vis-à-vis de la D142, notamment depuis un point de vue identifié comme d’importance par la «Charte paysagère et architecturale du Grand Site du cirque de Navacelles» puisqu’ils représentent un grand paysage qui fonde l’identité du site, à savoir la vallée de la Virenque. Ceci afin de limiter la perception d’un motif «industriel» dans un paysage agropastoral préservé et ainsi limiter l’impact sur l’intégrité visuelle du bien.
  • préserver le plus possible les attributs qui participent à la définition de la V.U.E. à savoir les lavognes, les dolines et la bergerie présents sur le site d’implantation potentiel.

Les préconisations de réduction

Les préconisations de réduction ont pour objectif de permettre une meilleure intégration du projet depuis les secteurs fréquentés proches. Il conviendra pour cela de préserver le plus possible la végétation existante de manière à limiter la perception des franges du projet, pouvant porter atteinte à l’intégrité visuelle du bien.

Les préconisations d’accompagnement

Les préconisations d’accompagnement sont des compléments aux préconisations d’évitement, de réduction et de compensation. Il pourra s’agir de :

  • entretenir les surfaces présentes sous les panneaux photovoltaïques par un cheptel d’ovidés permettant de répondre à l’un des objectifs du territoire de favoriser la réintégration de l’agropastoralisme afin de maintenir les milieux ouverts et limiter le reboisement.
  • mettre en culture certaines dolines de manière à fournir le fourrage nécessaire pour l’élevage ovin.
  • restaurer certains ouvrages identitaires de l’agropastoralisme (bergerie notamment) répondant aux objectifs de la Charte architecturale et paysagère du Cirque de Navacelles.
LA MAQUETTE 3D

Cette maquette a été réalisée pour la concertation préalable du projet SOLARZAC et permet de visualiser à hauteur d’homme (environ 1,80m) les trois scénarios dans le paysage.

À gauche, vous trouvez différents onglets :

  • Environnement : vous pouvez faire apparaître sur la carte les zones liées à l’environnement
  • Patrimoine : vous pouvez faire apparaître les monuments historiques, les sites inscrits et les ZPPA (zone de présomption de prescription archéologique)
  • Projet : en cliquant sur les lignes vous ferez apparaître les limites des scénarios et celles de la propriété, les zones pour la conversion d’électricité en gaz (usine) et le poste de livraison
  • Territoire : vous pouvez faire apparaitre les limites et nom des départements et communes et faire apparaître les situations et noms des mairies et des lieux-dits

En bas de l’écran, vous trouverez plusieurs dessins et menus :

  • Les trois traits : INTERFACE vous permet de masquer ou non l’onglet de gauche et la boussole
  • Le calendrier : CHANGER DE VARIANTE vous permet de visualiser un des trois scénarios ou pour la maquette vierge
  • l’appareil photo : PRENDRE UNE CAPTURE D’ÉCRAN vous permet d’enregistrer le visuel de la maquette
  • Le rouage : PRÉFÉRENCES vous donne des informations sur la maquette et de l’aide sur son utilisation

Pour les bâtiments, vous trouverez, ci-dessous, les légendes :

  • en bleu sont représentées les églises
  • en blanc, le bâti indifférencié
  • en gris, le bâti industriel (il n’y en a pas sur le site)
  • en rouge, les mairies
  • en jaune, le bâti agricole
  • en rose, le bâti commercial

Pour faciliter les déplacements sur la carte, de points de repères sont disponibles. Il suffit de cliquer sur ces points pour se rendre directement sur le lieu correspondant.

CONSULTEZ LA MAQUETTE 3D !

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